Découvrez le film primé par le jury !
Hier, mercredi 2 avril, à l'issue du FFF25, les membres du jury ont révélé leur prix, couronnant L'Histoire de Souleymane de Boris Lojkine distribué par Filmtrade.
Le film sera projeté ce soir, jeudi 3 avril, à 20h à l'IFG. Accédez à la billetterie ici !
Le jury a également décerné une mention spéciale au film Miséricorde d’Alain Guiraudie.
Quelques mots du Jury:
"Il y a un élan fort et très intéressant dans le cinéma français aujourd'hui, et c'est le constat le plus agréable de notre expérience à nous tous en tant que membres du jury. Il n'y a pas d'uniformité, pas de standardisation, les thèmes sont variés, différents langages cinématographiques sont expérimentés. Et parfois, on a le sentiment que quelque chose résiste, quelque chose résiste encore, dans la grande tradition de la nouvelle vague, c'est ce regard particulier d'un intellectuel et d'un enfant à la fois.
Il n'a pas été facile d'arriver à une conclusion, non pas parce que nous avions des divergences irréconciliables, mais parce que les films qui se distinguent sont nombreux et que le prix n'en est qu'un.
Nous avons décidé à l'unanimité de décerner le prix à un film qui nous parle de ce qui se passe autour de nous et que nous ne voyons pas, « L’histoire de Souleymane » de Boris Lojkine. Il existe un monde parallèle au nôtre, que nous ignorons, une ville dans la ville, peut-être plusieurs villes au sein de la même ville.
Nous vivons généralement notre vie en ignorant ce qui nous est étranger, ce qui ne nous est pas familier. C'est ce microcosme de la vie des réfugiés que le film met en lumière, le rêve de l'Occident et le revers de la médaille, c’est-à-dire un univers humain submergé, refoulé, que nous observons du point de vue du personnage central, qu'il décrit de manière vivante et détachée, sans répulsion ni peur.
Le jury a décidé d'attribuer une mention spéciale à « Misericordia » d’Alain GUIRAUDIE, un film qui a pour lointain ancêtre le « Théorème » de Pasolini. C'est l'invasion, l'implosion du désordre, une mèche ardente qui va dynamiter la vie presque anesthésiée d'un village ordinaire. Sans exagération, avec une fluidité étonnante, nous assistons à l'effondrement de l'intérieur, d’un monde bien ordonné, d'une petite société qui semble, à première vue, harmonieuse, organisée, insensible au passage du temps, mais qui est déjà à moitié fissurée."